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PREMIÈRE OPÉRATION SUR TENDON VIVANT JAMAIS RÉALISÉE À MONACO

PREMIÈRE OPÉRATION SUR TENDON VIVANT JAMAIS RÉALISÉE À MONACO

 Une mère a fait don d'un tendon à sa fille joueuse de rugby pour réparer un genou. Cette première mondiale a eu lieu à l'Institut de médecine du sport de Monaco.  


En France, il est possible pour un donneur vivant d'offrir un poumon, un rein ou un lobe du foie, mais jusqu'à récemment, il était interdit de donner un tendon.  


Grâce à une opération qui s'est déroulée le 8 octobre à l'Institut de médecine du sport de Monaco, tout a changé : une équipe de chirurgiens de Monaco et de Nice a réussi à prélever un tendon vivant chez une mère pour remplacer un tendon endommagé chez sa fille.  


La fille, Kiara, joueuse de rugby à Nice, avait subi plusieurs interventions chirurgicales sur le genou en question et était de retour chez le médecin pour en envisager une autre lorsque sa mère, Patricia, lui a suggéré de donner un tendon pour tenter de régler la situation une fois pour toutes. Le médecin, Christophe Trojani, chirurgien du genou à l'Institut de Chirurgie, de Réparation, du Mouvement et du Sport (ICR) de Nice, d'abord hésitant, s'est finalement rallié à l'idée, donnant ainsi le coup d'envoi de cette première.  


Premier obstacle à surmonter : en France, le don de ligament n'est pas autorisé. Le docteur Trojani s'adresse aux autorités médicales, qui rejettent sa demande. Sans se décourager, il a porté l'affaire devant le tribunal de Nice, où il a obtenu l'autorisation de l'opération expérimentale. Malgré cette victoire, l'Agence française de la biomédecine refuse toujours. Le docteur Trojani prend donc la route et se rend à Monaco.  

PREMIÈRE OPÉRATION SUR TENDON VIVANT JAMAIS RÉALISÉE À MONACO


MONACO S'ENGAGE POUR SOUTENIR UNE PREMIÈRE MONDIALE 

"Nous avons parlé au Département des Affaires Sociales et de la Santé et au Conseiller du Gouvernement Christophe Robino, qui nous a donné l'autorisation de réaliser l'opération", a-t-il déclaré à Monaco Matin. "Nous avons également consulté le comité consultatif monégasque d'éthique en matière de recherche biomédicale, qui a également donné un avis favorable". C'est ainsi que, 10 mois plus tard, l'opération a pu avoir lieu." 


L'opération a été approuvée, mais qui allait payer ? L'assurance française refusant de rembourser le duo mère-fille, la Principauté a généreusement pris en charge la facture.  


La procédure, bien que délicate, est simple.  


"L'opération se déroule simultanément dans deux salles avec deux chirurgiens, l'un enlève et prélève le tendon qui va être inséré, tandis que dans une autre salle, nous allons reconstruire le ligament croisé antérieur", explique le docteur Trojani dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux.  


Bien que des opérations similaires aient déjà eu lieu, comme en Australie où une greffe d'ischio-jambier a été réalisée à partir de donneurs vivants, le tendon est une première.  


ET LES PATIENTS ?  

Jusqu'à présent, tout va bien selon le médecin, qui a noté qu'il n'y a eu jusqu'à présent aucun signe de rejet et ne prévoit pas de problèmes de compatibilité. "Nous devrons effectuer un scanner et une IRM de contrôle dans deux mois pour en avoir la certitude définitive", a déclaré un Trojani optimiste.  


Si tout continue comme aujourd'hui, Kiara sera sur pied et jouera à nouveau au rugby en un rien de temps ! 



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